Dès la découverte de ce pineau au joli minois à la douce peau métissée d’or et de citrine, que la nature a bien voulu lui donner en terre charentaise, les papilles s’émoustillent.  Dans l’échancrure de ce corsage soyeux, de rapides pensées interlopes mettent en émoi les sens déjà excités par les gourmands et enivrants effluves dentelés de sirop d’orgeat, d’amande, de pruneau à l’eau-de-vie, de cire d’abeille qui font tourner la tête. Craquant d’impatience, croquons.  Franchissons le rempart duveté et onctueux de cette mise en bouche, pour succomber à ses charmes juteux.  Pour conclure, laissons-nous tenter par une crémeuse tarte tropézienne.  Restera à méditer devant cette perle glissant lentement sur les parois cristallines, signe d’une évanescence inexorable.